carré


Sacha Guitry, tout son univers, théâtre, cinéma, biographie, livres et citations

Accueil > Cinéma > Tu m’as sauvé la vie

Tu m’as sauvé la vie



Argument

Le baron de Saint-Rambert, misanthrope vieillissant dont l’entourage guette l’héritage, s’entiche d’un clochard qui lui a sauvé la vie lors d’un accident de la circulation. Au point de vouloir en faire son héritier, perspective que ses employés de maison et prétendantes voient d’un très mauvais oeil.


Distribution

Actrice-Acteur Personnage
Fernandel Fortuné Richard, le clochard
Sacha Guitry le baron de Saint-Rambert
Lana Marconi la marquise de Pralognan, infirmière privée du baron
Jeanne Fusier-Gir la comtesse de Morhange
René Génin Victor
Georges Bever Onésime
Luce Fabiole Irma
Sophie Mallet Célestine
André Numès Fils Eugène Labouille
Robert Seller le commissaire Leblondinay
Roger Poirier un infirmier
Grégoire Gromoff un infirmier
Michel Malloire Gérard
Yannick Malloire Marie-Claire


Fiche technique

Réalisation Sacha Guitry
Production Films Minerva
Directeur de production Charles Méré
Genre Comédie
Durée 01:29:00
Année de production 1950
Date de sortie en salle 20 septembre 1950 (Marseille) et le 16 mars 1951 (Paris)
Pays de production France
Scénario, adaptation et dialogues Sacha Guitry
Photographie Noël Ramettre
Décors Nersès Bartau
Montage Raymond Lamy
Son Jean Bertrand
Musique Louiguy
Tournage du 22 mai au 30 juin 1950
Format Noir et blanc - Muet - 1,37:1 - 35 mm - Son mono




Critique

Où l’on voit M. Sacha Guitry, baron, soliloquer, revenir chez lui après un accident de voiture, devenir bon et vouloir attacher à sa personne Fernandel qui lui a sauvé la vie, Lana Marcohi qui le charme et le soigne, et Jeanne Fusier-Gir qui l’ennuie. Situation très désagréable pour les domestiques qui voient fondre ainsi leur part d’héritage, mais tout rentre dans l’ordre.

A friser le ridicule, on risque la permanente ! J ’ai vu un film très drôle, une désopilante parodie du style Sacha « Toutes ces femmes concupiscent, à Guitry. Des humoristes imitent Sacha Guitry, tant dans son verbe que dans sa chair, lui font dire des choses définitives, font des allusions assez osées puisqu’elles vont jusqu’à l’impuissance des vieillards. Il suppose, en face un Fernandel fernandelisant qui joue le brave type vulgaire, qui fait des mines de l’accent. Les humoristes en question ont mis autour un certain nombre d’acteurs qui jouent aussi faux pour nous montrer ce que devient un théâtre en carton quand on le mène à son paroxysme. Un petit défaut pourtant, leur « mise en boîte » dure un peu trop longtemps. La scène verdeur, de Sacha Guitry et des domestiques, la scène des domestiques derrière la porte, la scène de Sacha Guitry au téléphone, le soliloque de Fernandel racontant sa vie comme une fable, sont une choses trop longues et que jamais Sacha Guitry, avec son sens du théâtre (ne parlons pas de cinéma dont il n’est pas question ici) n’aurait tolérées.

Autre erreur qui fausse le portrait, ii prête à Sacha Guitry des jeux de mots absolument indignes de ce maître au pétillement incessant. Ils le font lourdement plaisanter sur la tête de cheval de M. Fernandel, il lui font accumuler de mauvais calembours dont Vermot aurait rougi. Enfin, ils placent sous sa signature des mots qui ne sont plus audacieux, mais carrément déplacés comme de donner pour réplique à Fernandel au moment ou arrive Lana Marconi "toutes ces femmes compissent". Il faut des limites à la charges, mais telle quelle, cette histoire donne à chacun son bon paquet de ridicule et si le cinéma n'était pas une roue qui tourne, on pourrait dire qu'il ne s'élèverait pas.

A la dernière minute, je m’aperçois que ce n'était pas une parodie, mais que le rôle de M. Sacha Guitry était joué par M. Sacha Guitry, celui de Fernandel par Fernandel. Cela change tout, mais cela "prouve" que le maître est toujours bien spirituel, puisqu'il se plaisante avec tant de verdeur.

R.M.Arlaud, Combat, le 20 mars 1951


Journal

Combat, le 20 mars 1951
Combat, le 20 mars 1951




Vidéos

Tu m'as sauvé la vie - Gaumont - DVD


Affiche