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La Malibran



Argument

L’évocation de la cantatrice célébrée par Musset et de la brève existence (elle mourra à 28 ans)


Distribution

Actrice-Acteur Personnage
Sacha Guitry Eugène Malibran
Géori Boué Marie Malibran
Suzy Prim la comtesse Merlin
Mona Goya Madame Garcia
Jacques Jansen Charles de Bériot
Denis d’Inès Berryer
Geneviève Guitry la jeune voisine
Marcel Lévesque le vieux mélomane
Jean Cocteau Alfred de Musset
La petite Sylvie Marie Malibran (enfant)
Mario Podesta Manuel Garcia
Jean Weber le roi de Naples
Jean Debucourt l’ami de la comtesse Merlin
Jacques Varennes le général de La Fayette
Jacques Castelot Lamartine
Louis Arnoult Vellutti
Madeleine Sibille la cantatrice
Jeanne Fusier-Gir la concierge
Renée Thorel Mme de La Bouillerie
Henry Houry Rossini
Jean Chaduc Victor Hugo
Louis Beydts le pianiste
Georges Spanelly le directeur
Robert Favart le ravisseur
André Carnège le médecin
Géo Forster un monsieur en coulisses
Jacques Derives le locataire dans l’escalier
Jacques Butin
Henri Chauvet
Pierre Dux
Hélène Flouest
Michel Marsay
Madame de Mazarin
Solange Varenne
Léon Walther


Fiche technique

Réalisation Sacha Guitry
Scénario Sacha Guitry
Production Lucien Masson, Antoine de Rouvre, Michel Manegat, Wilfrid Baumgartner, Société des Films Sirius et Crédit National
Genre Biographie musicale
Photographie Jean Bachelet, Fédote Bourgasoff
Musique Louis Beydts
Montage Alice Dumas
Durée 01:35:00
Année de production 1943
Date de sortie en salle 2 février 1944
Pays de production France




Critique

J'aime infiniment la manière dont M. Sacha Guitry se promène dans les corridors de la petite histoire : il y furette et y flâne, y découvre un objet inattendu, une indication pittoresque, un épisode séduisant, y . recueille un mot savoureux, en . invente deux ou trois autres, escamote ici, brode ailleurs, saupoudre l'ensemble de ton sachaguitresque et ravit son auditoire, à la manière délicate et péremptoire qui lui est propre. Il résulta jadis le tout céda quelques réussites.
II s'est, cette fois, attaché à la figure charmante et passionnée de la grande cantatrice Marie Malibran. « Cela nous vaut de plaisantes visions romantiques ; Jean Cocteau en Musset, Jacques Casteilot en Lamartine, de bons mots de Vlctor Hugo, de bonnes répliques de Rossini. une entrée en or de Lafayette... et un Edouard Malibran somptueux, insolent et subtil, bizarrement joué par l'auteur et riche en formules délectables... Cependant, l'essentiel n'y est pas.
Tout cela, tourne autour d'un personnage central qui manque d accent et de relief. On ne peut rendre responsable de ce fléchissement la seule Interprétation de la protagoniste : Mme Géori Boué, qui est pourvue de toutes les qualités souhaitables à une chanteuse, aura évidemment besoin d'un autre film pour nous prouver qu'elle possède aussi celles que l'on attend d'une héroïne de l'écran. Mais ill faut bien convenir qu'ii lui était difficile de communiquer la flamme de Marie ,Mali-bran aux épisodes cahotés, éparpillés, parfois sans utilité et souvent sans force qu'on lui fait jouer... Cependant, belle interprète des grandes morts du répertoire lyrique, elle a fort bien réussi la mort de . la Malibran. Cette mort est l'un des meilleurs moments du film. Avec la naissance et l'enfance qu'ont de la verve et de la couleur grâce au pittoresque du ménage Garcia et de ses deux excellents interprètes, Mona Goya et Mario Podesta : jolie équipe pleine d'esprit, de vie et de bel canto...
De bons acteurs peuplent furtivement cette évocation de Marie Malibran où ne passe guère le frémissement exceptionnel qui fut certainement le sien : Jean Debucourt, Suzy Prim, Denis d'Inès, Jacques Varennes, Jeanne Fusier-Gir et combien d'autres sont utilisés mais non point employés. Ravissante apparition de Geneviève Guitry ; charmante et fine adatation de Jean Weber; fugitives apparitions de Robert Favart, Marcel Levesque, Gabrielle Dorziat. Le beau Jacques Jansen, baryton et violoniste, joue la comédie sans maladresse. Le cinéma devrait s'inquiéter davantage de ce jeune premier...
Mme Géori Boue chante, au cours du film, des airs fort bien choisis. Mais l'enregistrement a parfois trahi son chant, lui a enlevé de la pureté, de l'éclat. La voix de Mario Fodesta a eu pl.ua de chance et est passée dans le micro avec toute sa science et tout son soleil. Mais nous eussions aimé entendre l'air du Barbier tel que Géori Boué sait le chanter... Ce film semble avoir été techniquement assez malchanceux ; il présente, d'autre part, une photographie très irrégulière.
Françoise Holbane, Paris-Midi, le 14 mai 1944


Journal

Paris-Midi, le 15 mai 1944
Paris-Midi, le 15 mai 1944


Citation

En vérité, c’était mieux que cela. Car elle avait peut-être une voix seulement belle, mais ce qui la rendait inestimable, unique, c’est que Marie donnait un peu de sa vie à chaque note qu’elle faisait.



Vidéos

La Malibran - Pathé Classique - DVD


Affiche