S comme...
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Saison
Et, pour l’automne, j’ai la mort, Et la tristesse et le remords...Et j’ai la tombe...Et j’ai la feuille aussi qui tombe...
Et puis voici des vers, édition Raoul Solar, Paris 1954 -
Science
La chaîne littéraire a ceci d’émouvant qu’elle est nationale. La chaîne scientifique a ceci d’émouvant qu’elle ne saurait l’être. La science ne s’embarrasse pas de questions de frontières... Elle va vers l’Inconnu, par-delà les nuages.
De 1429 à 1942 ou de Jeanne d’Arc à Philippe Pétain, édition Sant’ Andrea et Lafuma, Paris 1944 -
Sculpture
Elle est l’image de la pauvreté, de la dégénérescence et de la soumission. Elle est un des sommets de l’art de la sculpture. Mais c’est aussi de la peinture, et du dessin. Et puis, c’est quelque chose encore, et qui n’a pas de nom. C’est une chose unique, et qui doit le rester. Elle est si loin de l’ordinaire qu’elle est même un exemple à ne jamais suivre. Elle est définitive. C’est à la fois l’esquisse, et c’est le point final.
De 1429 à 1942 ou de Jeanne d’Arc à Philippe Pétain, édition Sant’ Andrea et Lafuma, Paris 1944 -
Sérieux
Être sérieux visiblement, c’est visiblement se prendre au sérieux. C’est attacher beaucoup trop d’importance à soi-même, à ses opinions, à ses actes, c’est croire à son destin plus qu’au destin lui-même...C’est confondre l’orgueil avec la vanité.
De 1429 à 1942 ou de Jeanne d’Arc à Philippe Pétain, édition Sant’ Andrea et Lafuma, Paris 1944 -
Silence
Il y a toutes sortes de silences mais il n’en existe pas de plus profond que le silence consenti de plusieurs personnes immobilisées par la peur et qui tendent l’oreille en vain.
Soixante jours de prison, édition L’Élan, Paris, 1949 -
Sincérité
On n’est pas infaillible parce qu’on est sincère.
Quadrille, crée au théâtre municipal d’orléans, le 21 septembre 1937 -
Solitude
Chaque être est solitaire dans cette multitude.
Jusqu’à nouvel ordre, édition Maurice de runoff, Paris 1913 -
Sommeil
Je suis si fatigué que je baille en dormant.
Toutes réflexions faites, édition de L’Elan, Paris 1947 -
Souvenir
J’ai ma mémoire d’un côté, j’ai mes souvenirs de l’autre. Ma mémoire est à vous, mes souvenirs, je les garde pour moi.
La maladie, édition Maurice de Brunoff, 1914 -
Suicide
Ayant touché le fond de la bassesse humaine, fort dégoûté de lui comme il était des autres...Il disparut à jamais avec le sentiment très net qu’il s’évadait d’une prison dont l’imposture et la sottise avait les clefs.
La Vie d’un honnête homme, le 18 février 1953